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En visite à Tripoli, en Libye, le 28 janvier, la Première ministre italienne d’extrême-droite Giorgia Meloni a signé deux accords de coopération avec son homologue libyen Abdel Hamid Dbeibah pour lutter contre l’immigration clandestine. L’un d’eux prévoit la livraison de cinq navires aux garde-côtes libyens, régulièrement accusés de maltraitance envers les migrants.

“La Libye est une priorité pour l’Italie.” Et c’est pour assurer “la stabilité de la Méditerranée”, “la sécurité”, et répondre à “certains des grands défis auxquels l’Europe est confrontée en ce moment, comme la crise énergétique” que Giorgia Meloni s’est rendue à Tripoli, le 28 janvier. Dans la capitale où siège le gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU, la Première ministre italienne d’extrême-droite a rencontré son homologue libyen Abdel Hamid Dbeibah, au lendemain d’un voyage en Algérie.

Au menu de la visite, la signature d’un contrat gazier “historique” entre les compagnies pétrolières libyenne et italienne, d’une valeur de 8 milliards de dollars, s’est félicité Claudio Descalzi, le PDG du géant ENI. Mais surtout, la mise en œuvre prochaine de deux accords de coopération entre Rome et Tripoli autour de la lutte contre l’immigration clandestine. En 2022, plus de 105 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes. Et d’après Giorgia Meloni, 50% d’entre eux ont pris la mer depuis la Libye.

Pour freiner les arrivées, l’Italie compte sur les interceptions d’exilés en mer. Dans cette logique, le premier accord promet de “renforcer les capacités et la coopération avec les autorités libyennes en ce qui concerne les services de garde-côtes”, via la livraison prochaine de cinq bateaux “entièrement équipés”, a fait savoir Abdel Hamid Dbeibah en conférence de presse.

Le second accord, quant à lui, jette les bases d’une “force opérationnelle conjointe” chargée des flux migratoires, mais aussi de la lutte contre le terrorisme et les stupéfiants. Les travaux pour la mise en place de cette “task force” italo-libyenne débuteront dans quelques jours, avec une première réunion à Rome. Les ministres de l’Intérieur, Matteo Piantedosi et Imad Mustafa Trabelsi “maintiendront des contacts continus pour suivre le développement de ses activités”, indique la Rai.

(…) Info-Migrants

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