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25/06/2024

Il est suspecté d’être l’instigateur du viol antisémite de Courbevoie (Hauts-de-Seine) pour lequel trois mineurs de 12 et 13 ans ont été mis en examen. Lorenzo*, 12 ans, fait la connaissance d’Axelle*, 12 ans également, lors d’une rencontre sportive inter-collèges fin mai. Une «amourette» débute alors entre ce mineur d’origine portugaise et la jeune fille de confession juive.

Cette dernière lui fait initialement croire qu’elle est musulmane. Une précaution, expliquera-t-elle après son viol, pour «se protéger» et «éviter toute agression». Après le 7 octobre 2023 (date de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, NDLR), la jeune fille a en effet été harcelée dans son collège du fait de sa religion, rapporte sa famille (…)

Qu’est-il passé par la tête de ce mineur de seulement 12 ans ? Pourquoi un tel déchaînement de violence ? Lorenzo* vivait seul avec sa mère dans un HLM propret d’une commune des Hauts-de-Seine. Dans le collège où il était scolarisé en classe de 5e, il était connu pour ses absences récurrentes. «Il venait en cours quand il voulait, deux à trois fois par semaine ou même moins», confie un camarade. Selon plusieurs élèves, il avait été renvoyé de son précédent établissement pour une histoire de racket sur des «petits». Une information que ni les collèges concernés ni l’académie de Versailles n’ont souhaité nous confirmer.

Lorenzo* s’intéressait-il particulièrement au conflit entre Israël et le Hamas ? Sa photo de profil TikTok montre le slogan «Stop génocide» aux couleurs du drapeau palestinien. «Il m’a dit qu’il détestait Israël, on en parlait ouvertement», assure une amie avec qui il échangeait sur la religion et le conflit israélo-palestinien. Initialement chrétien, il avait aussi confié à plusieurs camarades, au moins trois, s’être converti à l’islam en mars dernier, au moment du ramadan. «Il le disait tout le temps», explique une autre jeune fille. «Il postait des photos de prière sur Snapchat», ajoute un troisième camarade.

Perçu comme «gentil et normal» au début de l’année scolaire, ce jeune garçon s’est mis à dos la plupart de ses camarades au fil des mois. Voyant son attitude changer, beaucoup ont pris leurs distances. «Il n’avait plus du tout d’amis. Son comportement était devenu bizarre. Il parlait mal et ne respectait personne. Des gens lui ont fait comprendre que ça n’allait pas. Il essayait de faire le délinquant», explique un collégien. «Il était méchant avec les plus petits que lui et faisait n’importe quoi. Il essayait de se donner un genre et de “faire le fou”» , confirme une jeune fille. Dans son quartier, Lorenzo* était défavorablement connu du voisinage. (…)

Deux autres mineurs âgés de 13 ans ont eux été mis en examen pour viol et écroués. Le premier, qui se dit lui aussi converti à l’islam, vivait avec une mère «totalement dépassée» envers laquelle il est suspecté de violences physiques. Un voisin décrit «une petite frappe mal éduquée qui ne dit ni bonjour ni au revoir». Le second résidait dans un foyer pour jeunes en difficulté.

*Le prénom a été modifié.

Le Figaro


24/06/2024

Après une semaine de silence, de chagrin et de sidération, les parents d’A., 12 ans, kidnappée et violée par un groupe de garçons de son âge à Courbevoie (Hauts-de-Seine), ont accepté de prendre la parole. Ils ont choisi Le Parisien-Aujourd’hui en France pour témoigner du supplice vécu par leur fille aînée (…)

Comment se porte aujourd’hui votre fille ?

Le père. Elle est très choquée. Ses agresseurs lui ont volé son enfance. Ce choc lui provoque des réminiscences, des flash-back la nuit. Elle rencontre des difficultés pour s’endormir et subit des réveils nocturnes. C’est un quotidien assez pénible. Le lendemain qui a suivi les faits, elle a réussi à trouver les mots pour expliquer à la police ce qui lui est arrivé, ce qu’elle a vécu. Depuis, elle connaît plus de difficultés à se confier.

(…)

Vos avocats ont parlé d’une « expédition punitive » dont votre fille a été la cible. Qu’avez-vous compris des « raisons » pour lesquelles votre fille a été visée ?

Le père. Pour moi, c’est un acte clairement antisémite qui est lié à l’importation en France du conflit israélo-palestinien. L’expédition punitive consistait à venir massacrer une personne parce qu’elle est juive.

La mère. D’après ce que nous avons compris, F. (le mineur de 12 ans) a dit à notre fille : « Pourquoi tu as menti ? Je sais que tu n’es pas musulmane… Alors, tu es de quelle religion ? » En fait, il avait appris que notre fille était juive et il en déduisait qu’elle était forcément « pro-Israël » et anti-palestinienne. La réalité est bien différente puisque notre fille, comme nous-mêmes, est pour le camp de la paix. Mais visiblement, ce F. n’a pas supporté le fait qu’elle ait pu lui mentir sur sa religion.

Dans quelles circonstances votre fille avait-elle indiqué qu’elle n’était pas juive ?

Sa mère. Après le 7 octobre, notre fille a subi un harcèlement dans son collège et une mise à l’écart du fait de sa religion. Cela a commencé dans le courant du mois de novembre par des saluts nazis, des croix gammées sur les tables à l’école ou des blagues sur la Shoah. Elle a perdu plusieurs camarades musulmanes de cette façon, sans que cela ne débouche sur des violences physiques. Dans ce contexte déjà très tendu, nous lui avions conseillé de rester prudente sur les questions liées à la religion. C’est pour ces raisons qu’elle a dû laisser entendre à F. quelques semaines avant les faits qu’elle était musulmane.

(…)

La mère. Nous ne vivons pas un antisémitisme résiduel mais un antisémitisme pesant, visible, palpable. Notre fille l’a vécu dans sa chair à l’école avant de subir l’impensable le 15 juin.

(…)

Qu’avez-vous pensé des réactions du monde politique ?

Le père. Il nous a été très pénible de voir comment notre « affaire » a pu être instrumentalisée par l’ensemble des partis politiques. Nous préférons rester éloignés de ce genre de sollicitations. En revanche, nous nous exprimons auprès de vous pour alerter les consciences des parents et des enfants, quelle que soit leur confession, pour que ce genre de drame ne se répète pas.

La mère. Nous ne cherchons pas à faire pleurer sur notre sort et sur le sort de notre fille. Nous voulons surtout que les consciences se réveillent et fassent la distinction entre un conflit extrêmement brûlant qui se déroule à l’étranger et les Français juifs de l’autre. Or, il y a selon nous un mimétisme entre les actes perpétrés par les terroristes du Hamas dans les kibboutz et ce que notre fille a subi en bas de chez nous à Courbevoie.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Le père. Notre fille a été saisie de force puis conduite contre sa volonté dans un local désaffecté à l’abri des regards et retenue pendant un temps très long, peut-être une heure et demie. Elle a été menacée à l’aide d’un briquet, ils lui ont fait avaler un papier, puis elle a subi des actes sexuels affreux tout en étant filmée. Il y avait de la part de ses agresseurs l’envie très claire de la détruire et de faire de sa vie un calvaire. Le sentiment d’impunité de ces garçons est d’ailleurs sidérant. Ils se pensaient vraiment à l’abri de poursuites et ont pu croire que notre fille serait tellement effrayée qu’elle ne dirait rien.

Pourquoi ?

La mère. Avant de la laisser repartir, ils lui ont fait jurer sur Allah de ne rien dire, qu’elle ne devait surtout en parler à personne, ni à ses parents ni à la police. Ils lui ont même demandé de se convertir à la religion musulmane.

Qu’attendez-vous désormais de l’enquête et de la justice en général ?

Le père. Nous attendons simplement que la justice reconnaisse comme des crimes ce que notre fille a vécu. Nous espérons aussi que la société française prenne pleinement conscience du niveau de violence et de haine dont des enfants de 13 ans sont capables à l’encontre d’un autre enfant, au prétexte qu’il est juif. Notre drame est aussi le signe d’une faillite collective de notre société qui se révèle incapable de lutter contre cet islamisme radical qui gangrène même l’esprit des enfants jusque dans ses formes les plus extrêmes.

Le Parisien


23/06/2024


21/06/2024

[…]

J. fait partie des deux mineurs suspectés d’avoir violé Axelle*, 12 ans, dans un local désaffecté à Courbevoie (Hauts-de-Seine). La plaignante dénonce également des propos antisémites («sale juive») tenus lors de son agression. J. et W., 13 ans, ont été mis en examen et écroués. Un troisième mineur de 12 ans, F., fait quant à lui l’objet d’une mesure éducative judiciaire provisoire prévoyant son placement dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait eu une «amourette» avec F. qui, après avoir appris que la jeune fille était de confession juive, serait entré dans une colère noire. Elle lui avait en effet initialement fait croire qu’elle était musulmane. Selon les dires d’Axelle, cette diversion avait pour but de «se protéger» et «éviter toute agression». Les investigations ont par ailleurs permis de retrouver des images à caractère antisémite, dont une photo d’un drapeau israélien brûlé, sur le téléphone d’un des suspects.

[…]

Le voisinage évoque aussi l’environnement familial instable où J., petit dernier d’une fratrie de trois frères et une sœur, a grandi. Trois des enfants sont «issus» du même père, J. d’un autre homme parti du domicile il y a plus de dix ans. La mère a donc élevé seule ses quatre enfants. Et selon plusieurs témoignages concordants, cette femme, qui travaille dans le secteur de l’aide à la personne, aurait subi des violences de la part de ses ex-maris – violents et alcooliques -, mais aussi de ses propres enfants, dont J. «Il tapait sa mère», assure une voisine. Cette situation aurait conduit les policiers à intervenir au domicile à plusieurs reprises pour protéger la mère de famille.

L’adolescent avait, semble-t-il, de mauvaises fréquentations. Selon nos informations, J. aurait déjà été placé en garde en vue et aurait été mis en cause dans une affaire de vol de scooter. Le garçon de 13 ans n’était néanmoins pas connu comme un délinquant notoire, selon la mairie de Rueil-Malmaison. «Il n’était pas dans le viseur de la mairie pour des faits répétés, contrairement à certains jeunes qui font l’objet d’un focus», fait-on savoir. J. était-il connu pour son antisémitisme ? Difficile à dire à ce stade. Converti à l’islam, il acceptait en tout cas très mal l’homosexualité d’un de ses frères, indique-t-on de sources concordantes.

[…]

Le Figaro


18/06/2024

Là, selon son récit, un des jeunes lui a posé des questions sur sa religion juive. Il lui a demandé pourquoi elle ne dit pas qu’elle est juive. Elle dit avoir répondu qu’elle voulait se protéger pour éviter d’être agressée.

La victime a ensuite expliqué aux policiers que ce jeune lui a parlé d’Israël, l’a insultée de sale juive, avant de lui porter des coups, de la jetter au sol et lui tirer les cheveux. Il lui aurait touché la poitrine, l’a menacée de la brûler avec un briquet et lui a renversé une bouteille d’eau sur la tête. Puis, elle a indiqué que deux des trois garçons l’ont violée et que l’un d’eux a filmé les faits.

Enfin, l’un des garçons du trio l’a menacée de mort si elle allait parler à la police, tout en lui ordonnant de lui donner 200 euros le lendemain, la menacant de représailles si elle ne le faisait pas.

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CNews


Samedi, la jeune fille passe l’après-midi avec des copains avant d’être raccompagnée en bas de chez elle par l’un d’eux. En traversant le parc Henri Regnault, elle croise deux garçons, dont un qu’elle connaît vaguement, qui lui barrent le passage et la forcent à les suivre dans une ancienne crèche aujourd’hui désaffectée. Un troisième garçon les rejoint et invective la jeune fille au sujet de sa religion en l’insultant de «sale juive», selon les déclarations de l’adolescente aux policiers que nous avons pu consulter.

S’ensuit un déchaînement de violence inouï : selon nos informations, l’adolescente est frappée, jetée au sol et prise en photo. L’un des agresseurs tient un briquet allumé à côté de sa joue et menace de la «brûler». Ils lui imposent des pénétrations vaginales et anales ainsi qu’une fellation, et menacent de la tuer si elle en parle à la police.

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Le Figaro


Selon nos informations, ils lui ont porté des coups et lui ont imposé des pénétrations ainsi qu’une fellation, tout en lui proférant, selon le récit de la jeune fille, des menaces de mort et des propos antisémites. La jeune fille a été prise en charge par les sapeurs-pompiers.

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BFMTV


Selon sa version, la jeune victime originaire de Courbevoie serait descendue au square Henri Regnault avec son petit copain lorsque trois adolescents, dont son ex-petit ami, âgé lui aussi âgé de 12 ans, l’auraient conduite dans un hangar désaffecté, sur les lieux d’une ancienne crèche. Là, les trois adolescents lui auraient porté des coups et l’auraient insultée en raison de sa religion. La victime aurait ensuite subi des pénétrations vaginales.

Lors de leurs auditions, les mineurs auraient reconnu les faits, affirmant avoir agi par vengeance. Selon nos informations, l’ancien petit ami aurait déclaré être en colère parce que la victime lui aurait caché sa religion juive. Dans son téléphone portable, les enquêteurs auraient retrouvé des propos et des images antisémites, notamment celle d’un drapeau israélien brûlé. Un deuxième mineur aurait confié aux policiers avoir frappé la jeune fille au motif qu’elle aurait eu de mauvaises paroles à propos de la Palestine.

[…]

Le Parisien

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