Xavier Darcos joue l’apaisement. Non, il ne « fliquera » pas les professeurs de lycée qui refuseront aujourd’hui de lire la lettre de Guy Môquet à leurs élèves. Vendredi, sur RTL, le ministre de l’éducation a rappelé aussi aux intéressés qu’ils pouvaient participer à l’événement « à leur manière ». Il n’empêche, l’hommage voulu par Nicolas Sarkozy a semé un vent de discorde dans bien des établissements. Une partie des enseignants, appuyés par leurs syndicats, refuse de servir de « courroie de transmission du pouvoir » et de se prêter à une « instrumentalisation de l’histoire ».
Ils regrettent aussi que l’on ait choisi Guy Môquet pour incarner la Résistance. Ce jeune homme a en effet été fusillé en 1941 à l’âge de 17 ans pour avoir distribué des tracts du Parti communiste, organisation certes interdite, mais qui alors s’opposait à la guerre, sur fond de pacte germano-soviétique de non-agression. Enfin, beaucoup craignent que cet hommage n’intervienne en dehors de tout contexte historique : en classe de première, la période de l’Occupation n’est étudiée que bien plus tard dans l’année scolaire.
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