Les Roumains sont les principaux Européens visés par le décret-loi autorisant les préfets à expulser des ressortissants de l’Union européenne considérés comme dangereux. Un décret adopté après la mort d’une Italienne de 47 ans, assassinée par un Roumain. Un crime qui a engendré une poussée de xénophobie dans le pays dont quatre Roumains ont fait les frais vendredi.
La mort de Giovanna Reggiani augure de temps bien sombres en Italie. Cette épouse d’un officier de la marine âgée de 47 ans a été agressée par un Roumain alors qu’elle sortait d’une gare romaine. Un crime qui a provoqué une vague d’émotions en Italie, préoccupée depuis des années par la montée de la petite délinquance imputée la plupart du temps aux ressortissants roumains.
Dans l’urgence, un décret-loi a été adopté autorisant les préfets à expulser des ressortissants de l’Union européenne considérés comme dangereux. Ce décret a jusqu’ici été appliqué à des immigrants de Roumanie, près de 30 en une semaine.
Dans le même temps, les appels anti-racisme se multiplient. “Nous devons empêcher ce terrible tigre, à savoir la rage xénophobe, la bête raciste, d’échapper à tout contrôle”, a déclaré le ministre de l’Intérieur. Pourtant vendredi soir, des agresseurs masqués et armés de couteaux et de bâtons ont poignardé et battu quatre Roumains devant un supermarché romain. L’une des victimes est dans un état grave.