Jean-Marie Le Pen, qui entend conduire le redressement d’un parti affaibli par ses revers électoraux du printemps dernier, sera reconduit dimanche dans ses fonctions lors du XIIIème congrès du Front national qui se déroule à Bordeaux depuis samedi matin mais la question de sa succession n’est plus un sujet tabou.Bien qu’âgé de 79 ans, Jean-Marie Le Pen, aux commandes du parti depuis 1972, dit être “le plus à même de résoudre les problèmes financiers qui ont surgi depuis la dernière campagne législative.”
Il a même estimé qu’outre la déférence “vis à vis du président fondateur”, si “les ambitions légitimes ne se sont pas manifestées”, la “difficulté de la situation actuelle du Front national ne provoque peut-être pas d’enthousiasme, d’ambition.”
Sa fille Marine Le Pen, qui incarne la modernité, entend dire dimanche matin lors d’un discours qu’elle est sa “vision de notre combat politique, quels sont les axes qui doivent être les siens, quelle est la stratégie que j’aimerais voir mettre en place », un discours qui pourrait avoir les apparences d’un programme électoral pour le prochain congrès.
Elle a souligné que le président désigné par le Front national en 2010 serait “très probablement le candidat à la présidentielle de 2012” et qu’il ne fallait donc pas “se tromper” lors du choix du successeur de Jean-Marie Le Pen.