Roué de coups par quatre jeunes, il s’était effondré en 2005 alors qu’il venait de photographier du mobilier urbain.
Quelques jeunes désœuvrés, un lampadaire parmi tant d’autres, un appareil photo peut-être un peu trop beau, une caméra de vidéosurveillance efficace, et un père de famille bien sous tous rapports : tels sont les principaux ingrédients du procès qui s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis.
Accusés de «vol avec violence ayant entraîné la mort» ou de complicité, quatre garçons âgés de 21 à 25 ans répondent de l’agression mortelle perpétrée le 27 octobre 2005 contre Jean-Claude Irvoas. De retour de promenade, et pour des besoins professionnels, ce commercial de 56 ans était allé ce jour-là à Épinay-sur-Seine photographier un élément de mobilier urbain destiné à compléter le catalogue de ses clients. Une minute trente plus tard, après avoir tenté d’échapper à ses assaillants, il s’écroulait net sous les yeux de sa femme et de sa fille. Et décédait dans la nuit.