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L’archéologie sollicite l’imagination. En témoigne la découverte, à Bergerac (Dordogne), d’un village néolithique. Sur le site, décapé de sa terre arable, où s’élèveront bientôt des résidences pour personnes âgées, les vestiges sont quasi invisibles. Ne subsistent que les marques, plus sombres sur la terre collante, de trous de poteaux : un groupe d’habitations s’élevait là, en bord de rivière, il y a plus de cinq mille ans.“Le plan des maisons vous saute à la figure, se réjouit Pierrick Fouéré, responsable du chantier de fouilles conduit par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Conclusion ? C’est unique pour cette époque en France.”

Les trous de poteau permettent d’identifier une trentaine de maisons dotées de toit à double pente, longues de 15 à 25 mètres pour cinq ou six mètres de large, et arrondies à leurs extrémités. “Certaines d’entre elles se superposent, l’occupation du site a donc duré”, explique le chercheur

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