La Charte pour l’amélioration du traitement médiatique des banlieues, initiée par Ressources Urbaines, part d’un constat:
“Les quelque dix millions d’habitants qui vivent dans les quartiers ne se reconnaissent que rarement dans les médias, et se détournent souvent de la plupart d’entre eux. Ce phénomène participe de la très grande crise de la représentation dans laquelle se trouve plongée la société française. Cette réalité constitue une poudrière depuis trop longtemps.”
Et elle formule plusieurs pistes de propositions, qu’il s’agisse de l’insertion des jeunes des banlieues dans les filières de formation des journalistes (le Centre de Formation des Journalistes soutient l’initiative), ou en faisant “un travail d’information et d’éveil auprès des élèves et étudiants des banlieues”; en “optimisant le travail journalistique dans les banlieues”, qu’il s’agisse de la diversification des sources, de partenariats avec des structures locales existantes, ou, là encore, en sensibilisant les futurs journalistes aux questions liées aux banlieues; enfin en aidant à “ouvrir l’ensemble de la société aux banlieues” en suscitant “une collaboration entre l’Education nationale et les médias”, et en “conservant comme objectif que la banlieue ne soit plus à terme une rubrique à part entière, mais se fonde dans les rubriques journalistiques dites classiques”.