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Le français perd des plumes, et les immigrés non francophones prennent du poids au Québec. De nouvelles données dévoilées hier montrent que la proportion de la population dont le français est la langue maternelle n’a jamais été aussi faible depuis 1931. Un phénomène qui culmine à Montréal, et qui s’explique surtout par la présence record d’immigrants allophones.

Les chiffres du Recensement 2006 publiés hier par Statistique Canada sont éloquents. Le français subit un recul historique au Québec, et important dans l’ensemble du Canada. En 1971, 26 % de la population canadienne parlait surtout le français à la maison, contre seulement 21 % aujourd’hui.

Au Québec, le français est la langue maternelle de moins de 80 % de la population actuelle. Statistique Canada n’avait pas observé un si faible pourcentage depuis 1931. La part de la population parlant surtout le français à la maison (sans que ce soit nécessairement sa langue maternelle) a aussi reculé entre les recensements de 2001 et de 2006, passant de 83,1 % à 81,8 %.

Sur l’île de Montréal, la proportion de personnes dont le français est la langue maternelle est passée sous la barre symbolique des 50 %, soit une diminution de près de quatre points en cinq ans. Par ailleurs, désormais,
seuls 54 % des foyers montréalais parlent surtout le français dans la cuisine, quelle que soit la langue maternelle.

Comment expliquer ces reculs ? La réponse principale vient de la présence de plus en plus importante des personnes nées à l’extérieur du pays. Jamais depuis les folles années 20 le pays n’a compté autant de citoyens nés à l’étranger.

Pour Robert Bourbeau, la situation actuelle indique bien le problème démographique du Québec. « Le taux de fécondité est très bas, et nous n’avons pas de preuve que ça changera sous peu. Même si les naissances augmentent actuellement, c’est trop tôt pour savoir si ça va faire bouger les indicateurs du nombre d’enfants par femme. Et comme on fait des efforts pour éviter que la population diminue, on n’a pas le choix d’accueillir toujours davantage d’immigrants. »

Toujours pas la moindre politique familiale pronataliste en vue, ils ne faut pas déplaire aux féministes et aux métisseurs.

(merci à Diberville)

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