A partir de vendredi, neuf des dix Etats devenus membres de l’Union européenne en 2004 vont faire partie de l’espace Schengen. Leurs frontières avec les autres pays de l’UE seront donc abolies. Or, selon un rapport de l’UE, plusieurs de ces pays n’ont pas la capacité de surveiller leur frontière extérieure.
Le directeur de Frontex, l’agence de l’UE chargée de coordonner cette surveillance, constate que l’Europe, en supprimant ses frontières intérieures, se prive d’un des principaux moyens de lutter contre l’immigration illégale. Mais, ajoute-t-il, « c’est un choix délibéré de l’Union européenne de se concentrer plus sur la liberté de mouvement des personnes que sur les questions de sécurité ».
Quel aveu ! On avait omis de dire aux citoyens que la construction européenne impliquait l’acceptation assumée de la libre circulation des immigrés clandestins, des malfrats, des terroristes.
Le Front national, qui réclame un référendum sur le traité de Lisbonne, réclame aussi que la France quitte cet espace Schengen ouvert à tous vents, et rejoigne la Grande-Bretagne et l’Irlande qui ont eu la sagesse de ne pas y entrer.