Le président du tribunal de Tarascon l’a énoncé d’emblée : Amar Idrissi était “connu par la gendarmerie pour proposer des “coups” aux jeunes de son village.” Cet ouvrier agricole marocain âgé de 53 ans, en situation irrégulière depuis 1971, n’a pourtant pas le profil du délinquant chevronné. Tout juste s’accorde-t-on à dire, du côté d’Orgon où il réside, qu’il fréquentait assidûment un bar-tabac à Mollégès.
Un troquet tenu par une “dame gentille” a commenté Amar Idrissi à l’audience. Tellement gentille que la commerçante sera la cible rêvée du cambriolage qu’il décide de commettre le 8 juillet 2006 au matin avec Brahim El Hasnaouy et Majid El Harti (22 et 24 ans). Le “vieux”, comme ils l’appellent, a tout prévu: des cagoules pour tous, et un couteau de boucher avec une lame de 30 centimètres que El Harti place sous la gorge de la dame, surprise durant sa toilette, après que les trois individus, entrés sans coup férir dans la maison de Plan d’Orgon, aient neutralisé le fils endormi.