Lors de la nomination de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, quelques naïfs nous expliquaient que ce dirigeant socialiste ne manquerait pas d’imprimer une orientation de “gauche” à cette prestigieuse institution. Les premiers résultats sont édifiants.
Les toutes dernières recommandations du FMI à la France applaudissent des deux mains la politique de Nicolas Sarkozy. “L’élection d’un nouveau président et la nomination d’un gouvernement ouvertement réformateur offrent à la France l’occasion historique de renouer avec une croissance soutenue où chacun verrait ses opportunités accrues”, s’enthousiasment ses experts. Ils valident également la méthode sarkozienne des réformes groupées: “Concernant l’enchaînement optimal des réformes, nous considérons qu’il faut chercher à engager, de manière concomitante, une « masse critique » de réformes dans un grand nombre de domaines, de manière à tirer profit des synergies ainsi créées”. “Gagner plus suppose incontestablement de travailler plus”, écrivent-ils encore. Et la mission du FMI en France de suggérer des évolutions qui relèvent, à coup sûr, du progressisme le plus audacieux: lutter contre “la hausse tendancielle du SMIC”, faciliter les licenciements économiques, ou encore réduire le taux de l’impôt sur les sociétés. Le crédo libéral du FMI se marie admirablement avec le “socialisme” de DSK.