Après la libération des hôtesses de l’air espagnoles et des journalistes français, Nicolas Sarkozy avait prononcé cette phrase historique : « J’irai chercher ceux qui restent, quoi qu’ils aient fait ».
Mais le transfèrement des Français condamnés au Tchad a eu lieu aujourd’hui, tandis que Nicolas Sarkozy est en vacances à Charm el-Cheikh. Il n’aura donc pas pu réitérer sa médiatique opération libyenne.
Les citoyens français, qui prennent déjà leur part dans la rançon exigée de l’Union européenne pour les infirmières bulgares, se demandent surtout si c’est à eux qu’il revient aussi de payer la rançon de 6,3 millions d’euros exigée par le Tchad. Et combien de rançons ils devront payer à l’avenir dans des opérations de ce type.
On attendrait du ministre des Affaires étrangères, spécialiste des questions humanitaires, une sérieuse réflexion sur l’activité humanitaire dans certains pays où elle devient une monnaie d’échange.
Mais M. Kouchner a été aussi muet dans l’affaire tchadienne qu’il le fut dans l’affaire libyenne.
Si Nicolas Sarkozy a bénéficié d’un jet privé pour se rendre en Egypte, on constate que sur cet important et coûteux sujet n’y a pas de pilote dans l’avion France.