Lu dans l’Humanité
une idéologie de droite dure
Le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, « sas de décontamination » entre l’extrême droite et la droite dite « républicaine », est jugé « plus fréquentable » que le FN par l’UMP. Il pourrait lui aussi signer des accords avec le parti du président de la République. Comme lors des élections législatives, durant lesquelles le parti de Nicolas Sarkozy n’a présenté personne face aux deux sortants MPF de Vendée. Le but de l’UMP est davantage d’asseoir une idéologie de droite dure que d’obtenir un avantage stratégique : implanté essentiellement en Vendée, le MPF représente environ 2 % de l’électorat national. Le but de son secrétaire général, Guillaume Peltier, chargé de négocier avec l’UMP, est pragmatique : garantir la réélection de ses maires, Jacques Bompard à Orange (Vaucluse) et Jean-Louis Millet à Saint-Claude (Jura). « Le mot d’ordre est aux accords locaux, avec pour objectif de tripler le nombre des conseillers municipaux du MPF », souligne Guillaume Peltier. Des accords seraient déjà trouvés dans le Rhône, les Hauts-de-Seine, en Bretagne, dans le Nord… En tout, le parti espère « 500 places éligibles d’adjoints ou de conseillers municipaux ». Et des têtes de liste assurées dans quelques communes telles que Bollène (Vaucluse), que brigue la femme du maire d’Orange, Marie-Claude Bompard, ou Vénissieux (Rhône).