En novembre dernier Bakchich révélait comment une avocate, figure éminente du barreau de Nancy, avait été surprise par un surveillant alors qu’elle dispensait une gâterie à son client lors d’un parloir au centre de détention d’Ecrouves. Affaire prise très au sérieux par les syndicats de la pénitentiaire, lesquels n’avaient guère donné de publicité à cette affaire contre l’assurance donnée par le cabinet du Garde des Sceaux Rachida Dati que des sanctions seraient prises.
Trois mois plus tard, faute d’information sur les suites données à cette affaire, l’UFAP (Union fédérale autonome pénitentiaire) monte au créneau. Le syndicat s’étonne du « deux poids deux mesures » donné par la chancellerie pour sanctionner ce type de comportements. Et de révéler que, le 26 décembre 2007, une psychologue a été surprise avec un de ses patients en plein acte sexuel au quartier disciplinaire du centre de détention de Toul. Immédiatement sanctionnée, cette femme s’est vue interdire aussitôt l’accès aux établissements pénitentiaires. Ce qui n’est pas le cas de l’avocate, qui conserve toujours le droit de pénétrer en prison et d’y rencontrer ses clients.