Le 25 janvier, François Fillon, Premier ministre, a réaffirmé son hostilité à l’adhésion de la Turquie à l’UE, rappelant la préférence de la France pour une “coopération très étroite”.
« Nous pensons que l’adhésion de la Turquie n’est aujourd’hui ni possible ni souhaitable. Nous souhaitons avec la Turquie une coopération très étroite. Nous pensons d’ailleurs que la très grande majorité des Français ne donnerait pas son accord à cette adhésion dans l’état actuel des choses ». (source)
Des mots qui font toujours plaisir à entendre, mais il faut cependant plus que jamais douter de la sincérité de ces déclarations car :
1°) il est maintenant établi que le style «Sarkozy & co» est surtout constitué de déclarations tonitruantes sans la moindre portée, adaptées en fonction de l’auditoire ou du moment politique.
2°) les mots-clés des phrases de Fillon sont en fait les mots “aujourd’hui” et “état actuel des choses“. Ça n’est absolument pas une opposition de principe qui est prononcée.
3°) A quelques semaines des municipales, il faut bien aller de nouveau draguer les électeurs qui seraient tentés par le FN.
4°) «Nous pensons que la très grande majorité des Français ne donnerait pas son accord» : L’opinion des français ne semble en rien compter pour le gouvernement qui bricole dans son coin son traité européen sans se soucier du non au réferendum de 2005.