Ce soir Canal Plus diffuse le film de Véra Belmont, «Survivre avec les loups», tiré du best-seller soi-disant autobiographique de Misha Defonseca. En réalité une pure invention née de son imagination.
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En effet, Misha Defonseca avait fini par avouer que son livre reposait sur un mensonge.
Tout est né de son imagination. Ou presque. Misha n’est pas la petite fille juive de 8 ans partie à pied à travers une Europe à feu et à sang pour retrouver ses parents arrêtés par la Gestapo, et qui survécut grâce à une meute de loups. Le roman présenté comme autobiographique de Misha Defonseca, traduit en dix-huit langues, a pourtant ému des millions de lecteurs. Il a aussi bouleversé des milliers de spectateurs du film de Véra Belmont, Survivre avec les loups, qui totalise en cinquième semaine plus de 540 000 entrées.
Las ! Depuis quelque temps, un blog diffusait des archives belges remettant tout en cause*. À l’appui de ces documents, un chirurgien auteur du livre L’Énigme des enfants loups (Éditions Publibook), Serge Aroles, et un historien de la déportation, Maxime Steinberg, taxaient d’ «escroquerie» le récit de Misha. «L’un des monuments de la crédulité universelle de ces dix dernières années», accusait le premier. «Une des grosses manipulations de l’histoire», déplorait le second.
À noter toutefois que le blog était celui de l’éditrice américaine de Misha Defonseca, Jane Daniel, condamnée par la justice américaine à verser plus de 20 millions de dollars à cette dernière, pour «non-respect des obligations contractuelles». Ainsi, Misha était catholique, comme en atteste un extrait de registre de baptêmes de sa ville de naissance, Etterbeck (Belgique). Son père fut déporté non parce qu’il était juif, mais résistant. Suite
Pour info, ce livre a reçu le soutien du Réseau Education Sans Frontière…