La SocGen et son PDG, Daniel Bouton, figurent parmi les 142 prévenus d’un procès portant sur un circuit de blanchiment d’argent entre la France et Israël.
Les systèmes de contrôle de la Société générale ont-ils failli ? Comme dans l’affaire Jérôme Kerviel, la question est au cœur des débats très techniques du procès dit Sentier 2. Il s’ouvre aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour une durée de cinq mois.
À l’issue de six années d’instruction, les juges Isabelle Prévot-Deprez et Xavière Siméoni avaient souligné que «le centre de traitement des opérations internationales avait nécessairement une vision globale» des transactions litigieuses et que «la Société générale aurait dû agir en sentinelle».
Les racines de ce procès plongent dans «l’affaire du Sentier», dossier mâtiné de vastes escroqueries réalisées dans les années 1990 dans le quartier parisien du même nom. À la suite de ce premier dossier, les enquêteurs avaient mis au jour un circuit de blanchiment d’argent qui permettait de dissimuler les fraudes fiscales ou les abus de biens sociaux.