Dans un rapport, un institut britannique de recherche sur l’éducation recommande d’éviter tout enseignement des valeurs patriotiques à l’école. Motif : l’histoire de la Grande-Bretagne est “moralement ambiguë“.
Sur des sujets tels que la seconde guerre mondiale ou l’empire Britannique, cet institut recommande de s’en tenir, durant les cours d’histoire ou d’instruction civique, aux faits bruts plutôt que «d’encourager la loyauté envers leurs pays». Il est demandé explicitement aux enseignants de ne pas instiller de fierté pour les grands épisodes de l’histoire de l’Angleterre, car “des épisodes moins glorieux” [honteux, dit l’article] pourraient être déconsidérés ou ignorés.
À l’issue d’une enquête, le rapport mentionne que 75% des enseignants se sentent obligés de mettre en garde les élèves contre les dangers du patriotisme et le rapport critique la promotion de la fierté nationale ou du sentiment d’appartenance :
«Aimer ce qui est corrompu est en soi corrupteur. Cela amène à ignorer, oublier ou pardonner la corruption. Il est difficile de songer à une histoire nationale sans ses tares bellicistes, son impérialisme, sa tyrannie, son injustice, sans l’esclavage et la soumission d’autrui, ou d’imaginer une identité nationale construite sans le recours à des stéréotypes xénophobes et excluants.»
Au lieu de cela, les cours d’instruction civique obligatoire pour les 11-16 ans enseigneront l’ethnicité, la religion, la race et l’identité nationale au travers de l’immigration, du Commonwealth, de la délégation des pouvoirs et de l’extension du droit de vote. (source)