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C’est le procès d’une vendetta entre familles albanaises. A Aix, les jurés vont être confrontés au droit coutumier ancestral. Le code pénal français d’un côté, le kanoun des régions montagneuses de l’Albanie de l’autre. Toute cette semaine, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône va plonger dans les lois coutumières des Albanais du Kosovo.

Les jurés doivent arbitrer une vendetta digne d’un autre âge. Quatre hommes répondent de l’assassinat de Zef Palaj, 61 ans, tué le 27novembre 2002, au pied du mur d’enceinte de la prison de Luynes, près d’Aix-en-Provence. Zef Palaj venait de se rendre à un “parloir” avec son fils Pren, incarcéré depuis quelques mois. […]

Le juge d’instruction s’est intéressé à cette tradition albanaise, mise en roman par l’écrivain Ismaël Kadaré dans Avril brisé. Le kanoun autorise la famille d’une personne injustement abattue à prendre à son tour une vie dans la famille de l’assassin. Le règlement d’une dette de sang… Le plus souvent, le chef de famille, puis le fils aîné sont les cibles… Source

A la justice française de prouver maintenant la culpabilité des protagonistes et aux jurés de dire si ces hommes sont coupables ou non d’avoir voulu appliquer ce droit coutumier ancestral, le kanoun, sur le territoire français.

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