Ecoutez ce chef d’oeuvre de la musique authentiquement française…
[audio:http://fdesouche.com/mp3/dindy.mp3]Paris 27 mars 1851 – † Paris 2 décembre 1931. Issu d’une famille de possédants, d’aristocrates et de militaires, il garde tout au long de sa vie les habitudes, positions sociales et politiques de sa classe. Son fils Jean sera colonel. L’un de ses oncles, Saint-Ange Wilfrid d’Indy (*1821) étudie la musique à Paris. Ses compositions sont jouées au Conservatoire et dans les salons parisiens.Sa mère décède des suites de l’accouchement et son père se remarie en 1855. Il est en grande partie élevé par sa grand-mère, Rézia (Thérèse) d’Indy, pianiste amateur, élève de J. Peter Pixis, Jean-Louis Adam et Kalkbrenner. Elle lui donne ses premières leçons de musique.Il est ensuite l’élève 1862 à 1865 de Louis Diémer pour le piano. A partir de 1864, il suit des cours d’harmonie avec Albert Lavignac. La même année il fait un voyage en Afrique du Sud et visite le manoir familial du Chabret à Boffres en Ardèche. Il fait y la connaissance de sa cousine Isabelle de Pampelonne.
Le 2 novembre 1900, la Schola Cantorum déménage rue Saint-Jacques. A cette occasion, il prononce son célèbre discours L’art n’est pas un métier :
L’Art n’est pas un métier … Une école d’Art ne peut pas et ne doit pas être une école professionnelle … Il faudrait bien se garder de croire en effet que, pour être musicien, il suffise de savoir jouer, même très bien, d’un instrument ou de pouvoir écrire très correctement une fugue ou une cantate. Ces études font évidemment partie de l’enseignement musical, mais elles ne constituent point l’art; j’oserai même dire que, pour celui qui s’arrête à ce degré d’instruction sans chercher l’art véritable, les connaissances acquises deviennent d’autant plus pernicieuses qu’il s’imagine être suffisamment armé pour produire ou interpréter de grandes oeuvres … Là où finit le métier, l’Art commence. Et c’est alors que la tâche des professeurs sera, non plus d’exercer les doigts, le larynx, l’écriture des élèves, de façon à leur rendre familier l’outil qu’ils auront à manier, mais de former leur esprit, leur intelligence et leur coeur, afin que cet outil soit employé à une besogne saine et élevée, et que le métier acquis puisse contribuer à la grandeur et au développement de l’art musical.