L’ancien patron du bureau d’Interpol en Russie l’affirme haut et fort : les dirigeants kosovars, à commencer par le Premier ministre Hashim Thaçi, sont étroitement liés aux réseaux mafieux de la région.
Force est de constater que l’indépendance du Kosovo nage dans le politiquement correct. Parmi tous ceux qui s’occupent, à un titre ou un autre, de cette question complexe, personne ne se décide à appeler les choses par leur nom. Qu’oublient-ils donc de dire ? En tant qu’expert en criminologie et ancien directeur du bureau russe d’Interpol, je peux l’affirmer sans détour : nous sommes en réalité face à un Etat mafieux en plein cœur de l’Europe.
En octobre 1997, je dirigeais le Bureau central national d’Interpol en Russie, et, dès le mois de novembre, le secrétariat général international adressait à l’ensemble des pays membres un rapport spécial qui demandait à toutes les polices de concentrer leur attention sur les clans mafieux d’Albanais du Kosovo, alors en plein essor. Ce document soulignait qu’ils avaient pris le contrôle de 60 % à 80 % du trafic d’héroïne en Suisse, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, en République tchèque, en Suède et en Norvège. Il montrait que ces structures mafieuses assuraient le transit de la drogue par les Balkans, faisant passer en Europe occidentale, selon un itinéraire établi dès la fin du XIXe siècle, l’opium puis l’héroïne en provenance du Pakistan, d’Afghanistan, d’Iran et de Turquie.
(Merci à David)