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’spanish-flag.jpeg’Au journal Le Monde, on jubile. Dans cet article où l’effondrement de l’identité espagnole se profile en filigrane, les faits sont égrenés avec une apparente neutralité. Pourtant, tout concoure à présenter l’immigration comme une bénédiction, comme une victoire sur l’Occident “ancien” et “crispé”, qui doit expier…

Extraits :
Dans cette banlieue de Gérone où les étrangers affluent, l’école accueille 80 % d’enfants immigrés (100 % si l’on compte les Espagnols non catalans). Les parents ne parlent que l’arabe marocain ou le berbère, l’une des sept langues de Gambie (bambara, wolof, fola, madega, sara…), le chinois, l’urdu du Pakistan, le roumain, éventuellement le français et au mieux le castillan s’ils viennent d’Equateur, de Bolivie ou d’autres régions d’Espagne. (…)

Cette tour de Babel est un signe de l’Espagne d’aujourd’hui : une terre d’émigration devenue soudain terre d’immigration, en seulement quelques années et à grande échelle. Les immigrés n’en sont qu’à la première génération. Les Marocains sont les plus nombreux, devant les Roumains et les Equatoriens.

Au cours des années 2000, le phénomène est spectaculaire : 794 000 étrangers vivaient en Espagne en 2000 ; ils sont maintenant 4,5 millions, soit 10 % de la population.

La maire déploie une carte de la commune. La ville est divisée en trois zones : au nord, la vieille ville, où vivent les habitants “anciens” (…) Etrangers et autochtones ont tendance à vivre séparément. L’école La Farga, comme les autres établissements publics, est un ghetto pour étrangers, quand les Catalans se regroupent dans les écoles privées. “Mes enfants ne connaissent aucun Espagnol”, [ah les racistes] regrette Mustapha Ben Azzouz, qui tient une boucherie halal.

Pour la première fois, en février, les associations de commerçants et de voisins de la ville ont rédigé un manifeste. Ils évoquent “l’invasion” étrangère, “la création de deux mondes à part, terriblement éloignés” [les guillemets sont du journal, il n’y a que des facho racistes pour considérer cela comme une invasion], les commerces irréguliers, le sentiment d’insécurité.

Les partis d’extrême droite sont quasi inexistants mais un malaise émerge. La maire socialiste de Salt fait de la “cohésion sociale” une priorité. En Catalogne, région crispée sur sa singularité “nationale” [oh la vilaine région crispée], la cohésion commence par la langue. Le gouvernement de Catalogne prépare une “loi d’accueil” qui prévoit d’obliger les municipalités à diffuser des cours sur la connaissance de la société et de la langue catalanes. Laminé, Sénégalais sans papiers, vient d’arriver par bateau au risque de sa vie. Il ne parle que le wolof. Heureusement pour lui, il connaîtra bientôt le catalan. (source)


(Les articles du Monde n’étant plus disponibles que par abonnement après quelques jours, nous avons copié l’intégralité du texte ici

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