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les mariages contractés avec des conjoints étrangers, ce fût au rythme de plus de 1000 marocains et marocaines chaque année, de 1993 à 1997.

Quoiqu’on dise sur les chances de réussite d’un couple mixte, la hausse constatée, prouve que ce phénomène social a le vent en poupe. Encore faut-il prendre les statistiques officielles avec prudence. Tous les mariages contractés par des marocains à l’étranger ne sont pas déclarés aux consulats.

Preuve des profonds changements des mœurs et des mentalités, il y a désormais plus de marocaines que de marocains qui épousent des étrangers. De 996 en 1997, le nombre de marocaines qui ont épousé des étrangers est passé à 2400 en 2000, soit une hausse de 400% en trois ans ! Il est loin le temps où un père de famille à Oujda s’est suicidé après que sa fille ait épousé un français…chrétien !

Faut-il croire cette marocaine vivant en France et mariée à un français depuis peu, qui affirme, avec sarcasme, que « pas une famille marocaine ne rejetterait une nationalité française aux nom des +principes+ » ? Où plutôt Cathy, une française mariée à un marocain depuis quelques années, qui pense que « les mariages mixtes sont une bonne chose, dans la mesure où ça apporte une richesse culturelle au couple. Si on a la chance de trouver quelqu’un qu’on aime, et qui partage nos priorités dans la vie, peu importe son origine ».

Beaucoup avancent que les différences culturelles et religieuses constituent une entrave au bon fonctionnement d’un couple mixte et qu’il est plutôt question de « divorces mixtes ».

« Les relations entre couples mixtes sont toujours excellentes dans leur début, histoire d’amour classique entre homme et femme, affirme Samir.

L’amour tombe sans prévenir, c’est bien connu. Puis arrive l’heure de la différence culturelle, prise de conscience mutuelle ou unilatérale. Si la concession se fait d’un coté, tout va bien. Mais le problème suivant, c’est la famille ».

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