Article du Figaro du 5 mars :
C’est l’histoire d’une petite fille qui ressemblait à sa mère maghrébine, et qui mangeait du porc. Pendant des mois, elle fut insultée par ses camarades de cantine de Lyon, tandis que le personnel de service la regardait avec circonspection. Jusqu’au jour où ses parents se sont énervés, pour qu’elle puisse manger du porc en toute sérénité.
Car la religion s’est maintenant invitée à la table de l’école. Avec plus ou moins d’harmonie. Là où autrefois les élèves se taisaient, laissant le porc et parfois la viande sur le bord de l’assiette, ils réclament aujourd’hui le “respect de leurs croyances”.
En l’absence de consignes uniformes, les dames de cantine improvisent. Certaines écoles élémentaires pratiquent les tables séparées pour simplifier le service. À Lyon, une mère de famille s’est insurgée que les enfants soient rassemblés au son de «les porcs par ici», les «sans porcs par là». Les instituteurs tiennent parfois la liste des élèves, en fonction de leur alimentation. Tandis que les cantinières croient bien faire en affectant d’office certains élèves au régime sans porc, au faciès. (source)