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Confession d’un travailleur social-éducateur d’Ile-de-France :

J’ai animé pendant 5 ans des débats aux thèmes variés avec des adolescents en collège, lycée ou CFA de l’Ile de France, Paris et banlieue donc (sexualité, consommation de drogues, violences, mal-être etc.).

Le nombre de ces débats s’est élevé à environs 600, à 25-30 élèves par classe. Ce faisant, j’ai vite réalisé l’importance fondamentale que prenait la question du racisme dans les paroles des jeunes et surtout de l’identité nationale.

Un jour, au fil d’un débat, j’ai demandé à une classe de seconde, combien de Français jouaient dans l’équipe de France de football.

Réponse : 2 (Coupet et Ribery).

J’ai alors systématiquement posé cette question. Les réponses ont toujours été du même ordre, avec une prédominance pour cette réponse : 0

L’équation basique français = blanc a ainsi été intégrée quasi systématiquement par les adolescent(e)s que j’ai rencontré(e)s. Là où le phénomène était le plus notable, c’était dans les classes où les élèves étaient noirs et arabes en majorité.

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