par FOUAD LAROUILes problèmes de l’immigration en Europe sont souvent traités de la façon suivante : soit une population autochtone A, qui est là depuis la nuit des temps ; soit une population immigrée I, qui est arrivée hier en quête de refuge ou de travail. Tout revient à savoir comment A et I vont vivre ensemble. Dans le modèle républicain français, I se décompose en milliers de d’individus i et chacun de ceux-ci a vocation, le moment venu, de devenir membre de A. Ça s’appelle l’intégration ou même l’assimilation quand i aura tout oublié de I. Et « tout cela ça fait d’excellents Français », comme le chantait Maurice Chevalier en… 1939. En revanche, le modèle communautariste (anglais, néerlandais, etc.) suppose que I formera toujours un tout cohérent, avec sa religion, sa culture, ses traditions et que A et I doivent vivre séparées. De toute façon, c’est A qui continue à tirer les ficelles : les capitaines d’industrie, la classe politique, les galonnés appartiennent tous, surprise surprise, à la communauté A, à part quelques exceptions mises là pour amuser la galerie (un lord noir, une députée somalie, etc.).
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