“Sur la fonction [de Président de la République] qui s’abîme, c’est évident. Elle s’abîme institutionnellement. Si vous regardez le président actuel, il a perdu au moins six des pouvoirs de François Mitterrand : – Il n’y a plus la monnaie, donc la dévaluation ça n’existe plus.
– Il n’y a plus les nationalisations, il n’y a plus la politique industrielle.
– La globalisation fait que tout le monde est maître de ce qui se passe en France.
– La décentralisation a fait perdre l’essentiel des pouvoirs de la France.
– L’Union Soviétique ayant disparu, le grand pouvoir de thaumaturge du Président de la République qui était le droit de vie ou de mort [via la bombe atomique] a disparu,
– et enfin la construction européenne.
Progressivement, l’État s’est dissous dans la réalité de la globalisation. Le Président n’est que l’incarnation de cette dissolution, quel qu’il soit.”
Voilà très exactement ce que déclarait dans l’émission “Sous les pavés” (latélélibre.fr) le 28 février 2008 M. Jacques Attali, génie professionnel (85 livres, 110 propositions collectivistes pour Mitterrand, 316 propositions néolibérales pour Sarkozy). Source