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L’affaire Clearstream a déjà fait couler beaucoup d’encre. Le livre de Nicolas Beau et Olivier Toscer, «l’Incroyable Histoire du compte japonais de Jacques Chirac» qui sort demain en librairie, pourrait cependant apporter une lumière décisive sur certains de ses aspects les plus obscurs

On se souvient que «l’affaire japonaise» a surgi dans le débat public il y a moins de deux ans, en marge de l’instruction concernant les listings falsifiés de Clearstream. Elle dérive plus précisément des «blancs» de l’audition du général Philippe Rondot par les juges Jean-Marie d’Huy et Henry Pons le 28 mars 2006, dont le procès-verbal fut publié verbatim par les soins du Monde (daté du 4 mai) — expurgé toutefois d’une déclaration restituée par le Canard enchaîné dès le mercredi suivant sous la plume, déjà, de Nicolas Beau:

«À partir de renseignements recueillis soit par Gilbert Flam, soit par ses collaborateurs, le but était de mettre en cause le président à travers l’existence d’un compte bancaire qu’il possédait dans une banque japonaise. […] Il est indiqué sur les documents que vous avez saisis à mon domicile que ce compte a été ouvert à la Tokyo Sowa Bank et a été crédité d’une somme totale évaluée par les services de la DGSE à 300 millions de francs.»

Quelques informations, autant de démentis et beaucoup de bruit plus tard, c’est à ce compte putatif que le présent ouvrage est tout entier consacré. Et il vient apporter une lumière décisive sur bien des aspects liés à la mention de son existence par le général Rondot.

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