Le parti de l’In-nocence voit dans la nomination à la direction de la Villa Médicis de M. Georges-Marc Benamou, jusqu’à présent conseiller du président de la République pour la culture et la communication, un affligeant témoignage du mépris dans lequel le chef de l’État et son entourage tiennent la culture : à la tête d’une des institutions les plus anciennes et les plus prestigieuses de la République est nommé un homme sans oeuvre et sans prestige aucun, un journaliste qui même au sein de sa profession n’a pas su s’attirer le respect de ses pairs, une personnalité dont la notoriété est due tout entière à la proximité que ses intrigues lui ont successivement value avec des chefs d’État de bords politiques opposés.
Le parti de l’In-nocence juge en outre que la nomination de M. Georges-Marc Benamou à la direction de la Villa Médicis, qui serait déjà scandaleuse si elle était un témoignage de la faveur présidentielle, devient une gifle administrée à tous les artistes, tous les chercheurs en histoire de l’art, tous les agents professionnels de la culture dès lors qu’elle apparaît, selon la presse, comme une « mise à l’écart », un exil doré, un lot de consolation dans une disgrâce, au moment d’une révision au demeurant très souhaitable de la politique culturelle.