Pour évoquer la chute de Constantinople, il est courant d’utiliser l’image — certes rapide — des byzantins discutant du sexe des anges pendant que les turcs assiégaient la ville. C’est à peu de choses près ce que nous vivons aujourd’hui : alors qu’un cinquième de la population est déjà originaire de l’autre coté de la Méditerranée, et que les divers flux intérieurs ou extérieurs continuent de balayer ce qui reste de l’identité française, on discute dans les salons chics et les “think tanks”.
A l’Ifri, on organise des petits-déjeuner-débats et des colloques sur l’immigration avec des conseillers en costume 3 pièces, des chercheurs penchés sur des statistiques aux trois-quart fausses, et des penseurs pouilleux qui dissèquent des ailes de mouches. Des rapports bavards ou partisans sont publiés avec la régularité d’une horloge, font quelques lignes dans les gazettes et sont vites rangés au fond d’un tiroir, ce qui permet de commander de nouveaux rapports…
Un sucre ou deux ?