José revient s’asseoir, et continue à discourir : « Tu sais, ce petit incident n’est rien par rapport à ce que j’ai vécu par la suite. En taule, quand t’es blanc, tu es tout de suite catalogué comme un pointeur (criminel sexuel, ndlr). Moi, j’ai vécu un enfer pendant trente jours, les autres détenus m’ont interdit de promenade, ils pensaient que j’étais un pointeur, ils tapaient tous les jours comme des malades à la porte de ma cellule, ils gueulaient comme des ouf que j’étaient un pointeur.
» J’ai été tabassé dans les douches, j’étais en panique, je dormais pas de la nuit, j’ai refusé mes parloirs pour éviter qu’on m’agresse, j’en parlais pas aux matons de peur de me faire passer pour une balance. De toute façon, ils n’auraient pu rien faire, j’étais livré à moi-même, pendant un mois j’ai vécu un calvaire, jusqu’à ce que je demande à mon baveu (avocat, ndlr) de me transmettre une copie de mon jugement, pour montrer aux taulards que j’étais là pour trafic de drogue. »
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(Merci à FF)