Il met des queues aux Vierge Marie et passe les mots d’amour au bain d’acide. Nettoyant surpuissant. Eric Pougeau expose à Metz, jusqu’au 8 juin, les 33 messages de son livre-culte Fils de pute. 33 leçons de révolte, qui font l’effet d’un nettoyage radical.
Le Français Eric Pougeau expose dans les galeries d’art des pierres tombales sur lesquelles il a fait inscrire au choix : Pédé – Enculé – Putain d’ta race – Merde – Fils de pute ou Enculé. Il transgresse les croyances religieuses avec ses épitaphes cyniques : des couronnes mortuaires marquées Salope, par exemple. Ou des statues de la Vierge munie d’une queue… Cette Vierge, «symbole d’une espèce de bien sur la terre qui est rongé de l’arrière par le mal, c’est une figure de l’impossible», dit-il. De même que cet improbable «Hôpital Marquis de Sade». «C’est un hôpital impossible, jamais on ne verra un hôpital qui s’appellera comme ça.» Et que dire de la corde à sauter, faite en fil barbelé ? Il expose aussi des croix ornées en lettres d’or du mot Asshole (trou du cul) et —comble du must— des vaporisateurs d’urine aux allures de parfum de luxe, qui mentionnent sur l’étiquette : Pour maman. «Pour moi, la morale est par extension le début du mal. Dès l’instant où il y a une morale, il y a du mal.»
(Merci à Ubu)