L’ex-ministre de l’intégration, Rita Verdonk vient de créer le parti Trots op Nederland , “Fier des Pays-Bas”. Au lendemain de la naissance du parti, la “une” du quotidien De Telegraaf était barrée de son mot d’ordre : “Assez des tracasseries, assez de la racaille”.
Rita Verdonk, dite “Rita de fer” insiste sur la nécessité de préserver la culture et l’identité néerlandaises. Lorsqu’elle était ministre, elle avait multiplié les tours de vis : elle avait réduit de moitié le nombre de demandeurs d’asile, pris des mesures contre les mariages arrangés, supprimé les allocations chômage aux femmes qui s’obstinaient à porter le voile intégral lors des entretiens d’embauche, avait (en 2004) renvoyé 26.000 réfugiés en Iran, en Irak ou au Congo. Lorsqu’un imam avait refusé de lui serrer la main pour des raisons religieuses, elle avait annulé la rencontre et lancé : “Quand nous nous reverrons, j’espère que vous parlerez néerlandais”.
Elle avait également déclaré : “Nous n’attendons pas que les étrangers fassent du patin à glace, mais qu’ils apprennent notre langue et qu’ils acceptent nos valeurs de base comme l’égalité homme-femme”. Dans son récent discours, Rita Verdonk a insisté sur le respect des normes et valeurs de son pays :
“Nous sommes depuis des siècles un peuple accueillant. Mais nous ne pouvons constamment faire place et nous adapter à d’autres cultures”.
Elle milite pour la réduction de l’aide au développement, la réduction du nombre de fonctionnaires et de députés, et demande le rétablissement de la liberté d’expression, “galvaudée” selon elle par l’actuel premier ministre. Mme Verdonk a ainsi indirectement appuyé le député populiste de droite Geert Wilders. Le rétablissement de la peine de mort figure parmi les premiers choix des électeurs potentiels du mouvement. (source)