Fdesouche

Extrait d’un entretien avec Jean Montaldo :

Si l’on s’en tient à la Ve République, il faut distinguer plusieurs périodes. La corruption a d’abord été organisée par le Parti communiste, comme je le prouve dans plusieurs livres. Selon un système scientifiquement élaboré, le parti des “plus pauvres” a commencé par monopoliser les marchés publics des municipalités à sa main avec 300 sociétés commerciales de racket – un véritable empire – pratiquant les détournements de fonds à tout va.

À cause de son rapprochement avec le PCF, dans les années 70, François Mitterrand a doté à son tour le Parti socialiste d’une structure de racket quasiment identique.

Après son élection en 1981 – au nom de la vertu et de la morale ! – cette organisation s’est déployée sur tout le territoire. Des sommes considérables ont été amassées soit dans des structures créées à dessein, soit par des élus, ministres et responsables nommés par l’État à des postes-clefs (Crédit lyonnais, Crédit foncier, compagnies d’assurances, Elf Aquitaine, etc).

Puis la droite s’est laissée entraîner dans un «pacte de corruption», scellé au plus haut sommet de l’État, dès le premier septennat de Mitterrand :
dès lors, celui qui détient le pouvoir local prend 60 % des commissions frauduleusement touchées, et l’opposition touche les 40 % restant, même chose au niveau national.

Avec l’accession de Jacques Chirac à la présidence, on passe d’un système artisanal à une véritable industrie. Il s’agit, par exemple, des affaires des marchés des lycées d’Ile-de-France, de la SNCF, de la RATP.

J’ai rendu public le nom des élus, la nature des marchés, les montants détournés… Pour l’affaire Urba impliquant le PS, et malgré les preuves que j’avais confiées à la Justice, seulement 2 % du dossier ont été jugés, sans remonter au sommet du système mitterrandien.

Quelles mesures permettraient de laver la France de cette corruption ambiante ?

• La seule solution pour l’éradiquer de manière radicale serait de la criminaliser, comme dans toutes les grandes démocraties anglo-saxonnes. Aujourd’hui, la corruption n’est qu’un délit, et les peines infligées sont indolores. Il faut frapper durement là où ça fait mal : à la caisse. Toute personne condamnée pour corruption devrait être inéligible à vie et condamnée à payer deux ou trois fois la somme détournée, de même qu’à payer des amendes réellement dissuasives. C’est le forban qui doit payer, et non plus le contribuable, victime in fine de ces méthodes mafieuses !

Avez-vous chiffré le montant de ces pertes dues aux détournements d’argent public ?

• J’ai essayé d’établir le montant des sommes détournées depuis 1981. Au total, il pourrait s’agir de plusieurs centaines de milliards… Un chiffre peu éloigné du montant de la dette publique de la France ! Rien que dans l’affaire des marchés d’Île-de-France, 560 millions de Francs se sont évaporés. Et je ne compte pas les paquets de millions disparus dans les paradis fiscaux, grâce à des structures offshore créées à dessein. (source)

Fdesouche sur les réseaux sociaux