Christophe Guilluy, sociologue :
Le traitement médiatique de la banderole anti-ch’tis marque une nouvelle étape de la «gentrification» de la société, c’est-à-dire l’appropriation par la bourgeoisie des territoires populaires. D’abord, ça a été les emplois, puis les centres-villes et leurs lieux de vie (bistrots, parcs, etc). Il restait un endroit où les classes populaires s’exprimaient librement : les stades de football. Mais désormais, les tribunes doivent être présentables : plus de banderoles grossières, racistes, etc. (…)
Au travers ce refus de voir les classes populaires dans les stades, c’est presque une métaphore de la disparition du peuple qui se joue. (…)” Suite