Au moment où Renault, dont le président de la Halde était le patron, se fait épingler pour discrimination raciale, le «super testing» organisé par la haute autorité s’avère être un vaste foutoir.
Louis Schweitzer, président de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), obligé de poursuivre Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, pour discrimination raciale ? Avouez que la scène mériterait l’oscar du ridicule ! C’est pourtant ce qui aurait pu se passer. Le 2 avril dernier, la cour d’Appel de Versailles a en effet condamné le constructeur automobile pour discrimination raciale envers deux anciens salariés. Les carrières de Lucien Breleur, électricien automobile, et Daniel Kotor, ouvrier spécialisé puis agent administratif, tous deux noirs, n’ont pas suivi la même évolution que celles de leurs collègues blancs, sans aucune raison valable, ont estimé les magistrats. Avant de conclure à la discrimination raciale en s’appuyant, notamment, sur des témoignages évoquant les insultes racistes (« singe » ou encore « bougre de nègre ») dont Daniel Kotor était l’objet de la part de sa hiérarchie. Or, ces faits se sont déroulés alors que Louis Schweitzer était PDG de Renault. Un comble !