La Turquie pourrait adhérer à l’Union européenne dans “10 à 15 ans” à condition de poursuivre les réformes en cours, a estimé le commissaire européen à l’élargissement, Olli Rehn, dans une interview parue aujourd’hui dans le quotidien Die Welt, relevant que ce pays “a encore un long chemin à parcourir” avant une adhésion.
L’UE entend ouvrir deux nouveaux chapitres de négociations avec Ankara en juin touchant au droit des entreprises et à la propriété intellectuelle, selon M. Rehn.
Seuls six des 35 chapitres de négociations ont été ouverts depuis que Bruxelles et Ankara ont entamé des pourparlers d’adhésion en octobre 2005.
Selon le commissaire qui s’est récemment rendu à Ankara, aux côtés du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, l’UE souhaite notamment que la Turquie accorde une meilleure protection aux femmes et aux minorités, ainsi qu’une plus grande liberté d’expression.
Interrogé sur une possible interdiction par la Cour constitutionnel du parti au pouvoir AKP, M. Rehn a estimé qu’une telle mesure “nuirait au processus de réformes”.