Depuis le début de l’épidémie, 15 000 des 35 000 personnes décédées du sida en France étaient des immigrés ou des enfants d’immigrés. Près de la moitié. Pour les rescapés de cette hécatombe, vivre avec le VIH, le virus du sida, a été un dommage « Co-latéral » de notre statut d’enfant de l’immigration en France. Faire face à cette maladie lorsque l’on rencontre la relégation sociale, les discriminations racistes, parce qu’arabe ou noir … est comme toute autre injustice, sauf pour le fait qu’on joue sa santé et donc sa vie ou sa mort.