Le Groupe d’action discrète de Canal + s’est installé hier devant un pavillon. Celui de l’un des leurs, Pierre Samuel, squatté par une famille.
DES TENTES Quechua sur le trottoir, des caméras de télé et le dossier des squatteurs qui revient sur le devant de la scène, mais dans un esprit grinçant. Hier, Pierre Samuel et ses acolytes du Groupe d’action discrète (GAD) de Canal + ont mené l’opération « les Enfants de Donkey-Kong », rue Guy-Môquet, à Malakoff. Ce happening prête évidemment à sourire mais le fond de l’affaire est nettement moins primesautier.
Quand il a voulu emménager dans son pavillon récemment acheté, Pierre Samuel l’a trouvé squatté par une famille peu conciliante. L’occupation remontant à plus de quarante-huit heures, il est légalement impossible d’obtenir une expulsion rapide.
« Je suis pris à la gorge »
« Dans un mois je dois quitter mon appartement et j’ai un emprunt à rembourser, je suis pris à la gorge. Mais attention, nous allons agir légalement » explique Pierre. Mohamed, l’occupant indésirable a présenté un bail douteux et une demande de compte EDF. Hier le GAD, spécialisé dans les prestations télé « poil à gratter » et dans les sketchs rarement politiquement corrects, a donc opté pour un contre-squat. « Il (NDLR : le vrai squatteur) veut jouer au con. OK, c’est notre métier », glisse un membre du GAD. « Nous soutenons M. Samuel. On comprend son désarroi et sa colère, assure de son côté Serge Cormier, premier maire adjoint de Malakoff. L’occupant semble décidé à habiter notre ville par tous les moyens, y compris le squat. Il a fait une demande de logement social en janvier mais on en a déjà 2 000 en attente. »
(Merci à Bobcrane)
