Le quotidien Maariv rapporte, ce mardi 20 mai, photos à l’appui, comment l’adjoint au maire de Or Yehuda, une petite ville de 32 000 habitants, située à 7 km de Tel Aviv, a organisé un autodafé public du Nouveau Testament.
L’événement s’est produit dans le quartier de « Névé Rabin », sur la place de la synagogue, en présence de centaines d’étudiants de l’école religieuse orthodoxe, « Mikhtav Eliyahou », sous l’impulsion de l’adjoint au maire, Ouzi Aharon, qui voulait réagir à « une activité missionnaire chrétienne intensive », ces dernières semaines, dans la ville. Selon Aharon, les missionnaires organisent des transports pour permettre aux Ethiopiens de se rendre dans les différentes églises, et, la semaine dernière, ils ont fait du porte à porte pour distribuer des Nouveau Testament et proposer la foi chrétienne aux habitants de Névé Rabin. Suite à des plaintes, l’adjoint au maire a décidé d’agir. Il a demandé aux étudiants de l’école religieuse de passer de porte en porte pour récupérer les livres distribués par les missionnaires, dont des Nouveau Testament. Au terme de la collecte, les livres ont été brûlés.
Le docteur Ephraïm Zorof, directeur de Centre Wisenthal en Israël, a estimé que brûler le Nouveau Testament en public est un acte à connotation négative, qui en rappelle d’autres de la période de la Shoah : « Il aurait fallu trouver un autre moyen pour se débarrasser de cette littérature. Le problème de fond est l’activité missionnaire elle-même ». Il a ajouté : « Nous devons faire preuve de respect pour les livres saints du christianisme et de l’islam, mais nous ne devons pas permettre une activité missionnaire auprès des adolescents. »
Selon le site Maariv-Ngr, aucun rabbin du mouvement sioniste religieux n’a voulu condamner l’autodafé des Nouveau Testament. suite