L’actuel ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, sera prochainement nommé à un poste nouvellement créé, celui de coordinateur des services de renseignements, auprès du président de la République. Cette information vient d’être donnée par l’AFP, sous la signature d’un journaliste très bien informé, Pierre-Marie Giraud. Bernard Bajolet, 59 ans, ambassadeur de France en Algérie depuis fin 2006 et ambassadeur en Irak de 2004 à 2006, devrait rejoindre l’Elysée courant juillet. C’est un spécialiste du monde arabe, qui a également été en poste à Sarajevo. Sa biographie peut être lue ici.
Son rôle consistera à coordonner le travail de plusieurs services dépendant du ministère de l’Intérieur (DST et RG regroupé au sein de la DCRI au 1er juillet) et de la Défense (DGSE, DRM et DPSD). Jusqu’à présent, cette coordination était placée sous la responsabilité du Premier ministre, via le Secrétariat général de la Défense Nationale (SGDN) où siège le Comité interministériel du renseignement (CIR).
En avril dernier, Bernard Bajolet s’était fait remarquer en déclarant lors d’une visite dans une université de Guelma (est de l’Algérie), “la très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière [qui a fait] des milliers de victimes innocentes” lors des évènements de Sétif le 8 mai 1945. C’était la première fois qu’un responsable français qualifiait de “massacres” la répression par les autorités françaises des manifestations en faveur de l’indépendance.