Extrait de le Dépêche du Midi : Toulouse. Philippe, 67 ans : « Tout avait bien commencé. On est parti à vélo vers les berges de Garonne (…) J’ai vu un groupe de personnes. Ils ont fait signe à ma femme de s’arrêter et j’ai vu qu’elle faisait un détour. Je me suis arrêté à leur hauteur. Rapidement, j’ai vu qu’ils avaient mauvaise mine.» [Ooooooooohh comme c’est élégamment dit]
Vélo secoué, puis les coups qui tombent. « L’un d’entre eux m’a mis un coup de poing sur la nuque pour me faire tomber du vélo ». Les quatre jeunes le rouent de coups de pied puis le laissent inconscient.
Lors de son examen au centre de médecine légale, le cycliste interroge d’autres victimes : sur les 7 personnes présentes, 5 ont subi une agression sur la voie publique. Le retraité hésite à revenir sur ce lieu de promenade : « ça m’embête car c’est un lieu que j’aime beaucoup. Ce qui m’embête, c’est que ça a eu lieu en pleine après-midi, vers 15h30. » [oui parce qu’à 23h, c’est normal] (source)
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Tout va bien donc : le cycliste est juste “embêté”. Aucune nouvelle des agresseurs Gunthar, Wolfgang, Olaf et Björn. Et nos félicitations au journal La Dépêche pour son, fabuleux ‘rewriting’ : on imagine bien un retraité déclarant après s’être fait défoncé la gueule à coup de pied : “Ces gens avaient mauvaise mine. Je suis embêté.” Personne n’osera imaginer une déclaration du genre : “je suis tombé sur une bande de sales petites ordures. J’ai la rage. Si je les retrouve…”