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Réduction des effectifs et des moyens, dissolutions ou déménagements d’unités : Sarkozy lance la réforme de notre outil militaire.

Les chiffres sont terribles. Malgré les 36,8 milliards d’euros affectés à son budget militaire (le 2e de l’État), la France ne peut plus financer ses équipements. Pour y arriver, il faudrait augmenter le budget de 3 milliards d’euros dès l’an prochain, de 4 à 5 milliards à partir de 2011.

L’adaptation va se dérouler sous de fortes contraintes, l’état des finances publiques interdisant toute hausse de crédit. Plus résignées que motivées, les armées se préparent à de nouveaux sacrifices. Au terme de cette réforme (2016),une cinquantaine de sites seront fermés, les communes bénéficiant d’une présence militaire tomberont de 471 à 190. Le recrutement, la communication, les soldes seront interarmisés et regroupés.

L’armée de l’air (65 000 personnels) serait la plus affectée, avec une réduction de 25 % de son format, presque autant que la Délégation générale pour l’armement (moins 30 %). Quelques bases doivent fermer. La marine (53 000) doit faire une croix sur son second porte-avions. La gendarmerie devrait supprimer jusqu’à quatre écoles (sur une vingtaine). La déflation sera de 1 400 postes. L’armée de terre, déjà en situation difficile, doit perdre 23 000 hommes et une trentaine de garnisons. L’ampleur des sacrifices secoue déjà ce corps qui fournit 80 % des effectifs en opérations. Dans une lettre adressée en décembre au général Georgelin, le chef d’état-major des armées parlait de la « paupérisation globale » et de la « dégradation importante sur le plan des équipements ». (Lire l’article complet chez Valeurs Actuelles)

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