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A Anderlecht, les rumeurs d’affrontement pleuvent. Interviews des deux camps : l’une, avec les supporters d’Anderlecht, s’est déroulée dans le calme ; l’autre, avec des jeunes qui se qualifient eux-mêmes d'”étrangers”, dans un climat de menaces et de provocation.

• Les supporters d’Anderlecht
“Nous ne sommes pas des skinheads. Ce sont eux qui nous ont appelés comme ça. On est juste des supporters d’Anderlecht. On est né ici, on y vit depuis tout petit. Tout ce qu’on veut, c’est que nos femmes, nos enfants puissent marcher en rue, prendre le métro sans se faire racketter ou agresser. Qu’y a-t-il d’anormal à ça ?” Ils réfutent l’étiquette de skinhead. “Moi, j’ai les cheveux ras parce que je commence à les perdre ! On a tous la trentaine, on a des enfants, on travaille.”

Les deux supporters interviewés sont à l’origine des incidents. “Des jeunes étrangers ont embêté des enfants. Ils ont demandé une cigarette. Comme ils n’en avaient pas, ils ont commencé à leur mettre des tapes sur la tête.” Une des victimes est venue le dire à son père… “On ne peut pas tolérer qu’on frappe comme ça sur nos enfants. La justice ne fait rien, nous oui.” Êtes-vous racistes ? “Non, ils seraient Chinois, cela serait la même chose. Ce sont des Arabes, ce n’est pas notre faute. Et eux, ils ne sont pas racistes ? Pourquoi les vitrines cassées sont celles de commerces belges ? Et vous avez déjà vu une petite vieille étrangère se faire voler son sac ?”

• Les “jeunes” CPB
“Les skinheads ne respectent pas la loi ! La police ne repoussait que nous. On attend des excuses de la police…” Ils en veulent aux forces de l’ordre de les avoir embarqués en masse. et tiennent un discours vindicatif au possible à l’égard du camp d’en face, sur le ton du “c’est pas moi, c’est l’autre” : “Ces personnes-là ne discutent pas avec les étrangers. Ils disent sans arrêt : Retournez dans votre pays. On a lancé des pavés ? On s’est défendu. Ils ont provoqué. On a répondu à la provocation.”

“Ça doit péter ! Le ras-le-bol est total. Tant que cela ne pète pas, ça va chauffer, chauffer…” La police ? “Ils ont des matraques, nous on a les pavés. Qui ils sont pour nous dire ce qu’on doit faire ?” Un “jeune” arrive : “Parle pas aux journalistes !” La suite est dite en arabe. Deux poings sont levés dans notre direction… Il était prêt à nous frapper.

Deux articles source : 12 (merci unhommeblanc)

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