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Pour les plus curieux — les autres peuvent préparer leur lancer de tomates —, nous vous soumettons cette conférence d’Yves Cochet (ancien ministre socialiste et figure du parti écolo) sur les ressources énergétiques mondiales et les perspectives sociales à long terme.

(lien direct)

Cette conférence s’écoute comme on lit un roman d’anticipation (extrêmement noir dans le cas présent) et il nous semble important d’écouter les thèses développées — qui sortent plutôt de l’ordinaire — avant, éventuellement, de passer au déboulonnage.

Si les auteurs de la vidéo tombent sur notre odieux blog néo-facisto-raciste, nous les informons que nous avons pris la peine de créer une vidéo unique, de resynchroniser leur upload de cochon (2,5 secondes de décalage…), de couper la laborieuse intro et d’enlever les interventions du pénible qui tient le crachoir pendant de longues minutes au milieu de la vidéo.

• La 1ere partie est essentiellement statistique et géologique
. La 2e partie aborde la décroissance non pas en tant que nécessité politique mais — selon Y. Cochet — comme avenir inéluctable. La 3e partie, politique et très inhabituelle, prévoit une cascade de bouleversements sociaux en chaîne en raison de la raréfaction des énergies fossiles et de l’explosion des prix.

Cette conférence a-t-elle sa place sur ce blog ?

1°) Il y est en plusieurs endroits question de démographie et, chose intéressante, Cochet ne suis pas la thèse la plus répandue, celle de la transition démographique (baisse du nombre d’enfants dans les pays “en développement par hausse du niveau de vie et d’éducation). Il lie directement la croissance démographique au 20e siècle à l’offre énergétique et prévoit en conséquence une baisse dramatique de la population pour des raisons essentiellement sociales et sanitaires (crises, conflits, famines, maladies…)

2°) La dernière partie plus politique — propositions et perspectives sociales — est bien sûr la plus discutable mais reste très atypique. Ne serait-ce que parce que le discours de Cochet sort de façon radicale de l’insupportable gnan-gnan économico-libéralo-UMP-PS-coco-mondialo, cette vidéo mérite votre attention. Nous ignorons les ramifications idéologiques qui lient ses thèses à “l’alter-mondialisme” (et nous nous en foutons). Entre parenthèses, Cochet dézingue allègrement le développement durable, le “Grenelle” de l’environnement, les énergies renouvelables etc… qu’il considère comme du pipi de chat comparé aux problèmes qu’il soulève.

Certaines préconisations sont intéressantes
(renforcement des liens locaux, autosuffisance alimentaire des régions), d’autres semblent irréalistes. D’autres encore proposent une quasi-soviétisation de la société pour éviter le chaos. Il met lourdement l’accent sur la nécessité future des “solidarités locales” («J’ai plein de voisins très cons, mais je fais des efforts»).

Cochet n’évoque pas à quoi peuvent ressembler ces “solidarités” dans un monde “multi-culturel”… Quand on connait la violence des rapports entre clans dans des sociétés ethniquement homogènes, on peut — en prenant comme option l’avènement de ses prévisions — prévoir le désastre absolu d’un monde hyper-conflictuel ré-organisé sur des bases ethnico/religieuses sur le sol européen.

L’une des conséquences du modèle proposé
par Cochet est l’effondrement de la société des “transports” (avion, voiture, cargos, tourisme…) pour cause de prix prohibitifs. Il n’est jamais question d’immigration dans cette conférence, mais outre la chute de la démographie mondiale, ce modèle signifierait-il également la fin des migrations de masse ?

S’il est à plusieurs occasions question de l’effet de serre et du CO2, c’est de façon marginale. Ce n’est PAS le centre de la conférence. SVP évitez de faire un procès pour raisons “climatiques” incorrectes. Durée 1h38.

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Il manque à cette conférence un volet sur les éventuelles recherches scientifiques pointues (dont nous ignorons tout- sur ce blog s’entend) sur de possibles énergies de remplacement. Les théories développées par Cochet étant uniquement basées sur la disparition progressive des énergies fossiles et l’absence de solution de remplacement, une perspective sur la recherche en cours auraient utilement éclairé son sujet.

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