Il y a 40 ans, dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les troupes de l’URSS et quatre de ses alliés du Pacte de Varsovie écrasaient le “Printemps de Prague” dans le sang et la quasi indifférence des Occidentaux.
Le “Printemps de Prague” débute en janvier 1968, après l’élection à la tête du parti communiste de Alexander Dubcek. La nouvelle direction du Parti procède à une refonte économique prudente. La levée de la censure entraîne bientôt une libéralisation sans précédent de la presse et des activités culturelles.
“Si le système communiste s’ouvre et renonce à la répression et au contrôle de la presse ou des mouvements, le processus ne peut plus être arrêté”. Le 3 août 1968, Léonide Brejnev expose devant les dirigeants des “partis frères” tchécoslovaques, hongrois, bulgares, polonais et est-allemands réunis à Bratislava sa doctrine de la souveraineté limitée. Trois semaines plus tard, une trentaine de divisions soviétiques, soutenues par des unités bulgares, hongroises, polonaises et est-allemandes, envahissent la Tchécoslovaquie pour une occupation qui durera plus de 20 ans, jusqu’à la “Révolution de velours” de 1989.
108 personnes sont tuées et 500 autres grièvement blessées par les troupes d’occupation entre le 21 août et décembre 1968.