Quelques-unes des réactions à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-maritimes), après le meurtre par égorgement avec amputation des doigts de Samad Daoui, un Marocain de 43 ans, il y a quelques jours. Meurtre au cours duquel aucun voisin n’a rien vu ni entendu.
« Chaque jour, on vit avec la peur. Peur d’être agressée, peur de parler, voire carrément de sortir de chez soi. C’est pas comme si on vivait en France, on a plutôt l’impression d’être dans un pays du tiers-monde. […] Tout est délabré. Ni la police, ni la municipalité n’osent venir à notre secours » déclare la soeur de Samad Daoui.
« J’habite ici depuis 10 ans. On vit au milieu des poubelles, on croise des rats dans les escaliers. […] Les Gitans, depuis qu’ils ont été déplacés à la Baronne, la cité du Point-du-Jour est devenue une zone de non-droit » déclare une autre habitante – blanche – de cette cité HLM de Saint-Laurent-du-Var.
Le politicien UMP qui fait office de maire joue, lui, son rôle de négateur de réalité :
« Ca aurait pu arriver n’importe où [sic]. D’ailleurs, avant ce malheureux drame, la situation était plutôt calme ».Et un journaliste de constater que les enquêteurs n’ont aucune piste.
« Même si la rumeur populaire, dans ce quartier HLM de Saint-Laurent-du-Var, évoque plutôt l’antagonisme entre communautés maghrébine et gitane qui depuis quelques semaines plombe l’ambiance [sic] au Point-du-Jour. »
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