Nicolas Sarkozy est en visite officielle à Damas en Syrie. Sarkozy prône ouvertement la normalisation des relations entre les deux pays, alors que la Syrie est toujours considérée comme un paria par Washington et Tel Aviv. Assad a visiblement pris la main tendue, contrairement à Kadafi, non seulement en acceptant que Sarkozy tienne le rôle de Courageux Médiateur qui va résoudre les problèmes du Proche Orient par le dialogue, rôle que tant d’autres ont déjà joué avec brio, mais également en fournissant des contrats énergétiques à Total sur son sol, ce qui est tout de même plus consistant.
Bien entendu, Israël prévient, le doigt pointé, que «l’Europe doit faire très attention dans ses rapports avec la Syrie », et, avec le monstrueux culot habituel, accuse la Syrie d’«exacerber la tension diplomatique entre la Russie et l’Europe».
Le CRIF, pour ne pas être en reste, ajoute doctement que «la Syrie joue plus que jamais le rôle de cheval de Troie de l’Iran au Moyen Orient».
Quel est le but de Sarkozy ? Ouvrir des canaux diplomatiques séparés de ceux des Etats-Unis et affirmer l’indépendance de la France et de l’Europe ? Comment réconcilier une telle attitude avec celle d’obéissance servile qui semble être la sienne en Afghanistan ?