Fdesouche

Un sondage IFOP pour Valeurs actuelles démontre combien les Européens rejettent fermement toute idée d’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne.

Tout homme politique est entraîné à traiter les résultats d’un sondage en opposition avec son programme en les balayant d’un revers de la main et en récitant le mantra consacré : il ne s’agit là “que d’une image ponctuelle de l’opinion publique”. Ce sondage est donc d’autant plus intéressant qu’il fournit une perspective dans le temps. On constatera facilement l’évolution de l’opinion : dans une belle unanimité, les Européens sont de plus en plus nombreux à dire non à ce projet.

Une opinion qui pourrait refléter “une grande méconnaissance de la réalité turque”, si on ne considérait pas que c’est dans les pays où la proportion d’immigrés d’origine turque est la plus élevée, la France et l’Allemagne, qu’on trouve le plus d’opposants à la candidature, et de loin. Quelles conséquences en tirer, sinon que c’est bel et bien la proximité et la connaissance de la réalité de la cohabitation avec les immigrés turcs qui forge cette opinion ?

A l’heure où l’ensemble de la classe politique chante en chœur les louanges de l’intégration de la Turquie à l’Union Européenne, de la LCR à l’UMP, soutenue avec ferveur par l’orchestre médiatique qui nous “informe” et nous “instruit” quotidiennement dans le même sens, qu’on ne s’étonne plus que le peuple qu’ils considèrent comme une masse ignare et réactionnaire ressente pour eux au mieux de l’indifférence, au pire de la colère. Les politiciens en sont maintenant arrivés à décrire comme “populisme”, terme qu’ils veulent hautement péjoratif, le travail pour lequel ils ont été élus : représenter et défendre la volonté de leurs électeurs.

“Nous n’avons pas suffisamment su expliquer notre projet” est un autre mantra des politiques, la stupide excuse toujours répétée par les perdants les soirs d’élection. Non, messieurs. C’est simplement que le peuple ne veut plus des projets que vous persistez à leur proposer.

“Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes”, disait Bossuet.

PS : si vous trouvez ce graphique bien fait, vous pouvez le diffuser librement.

Fdesouche sur les réseaux sociaux